Ses recherches

Sur l’apprendre, ses premiers travaux ont :

• mis à plat les processus d’investigation des élèves, notamment en matière d’attitudes et de démarches scientifiques d’une part
• permis de prendre conscience de la place et du rôle des conceptions et des obstacles pour les transformer.

Son modèle dit « allostérique » (allosteric Learning model) est devenu une référence internationale ; il relativise les approches « constructivistes » et met en évidence une dynamique systémique et paradoxale de l’apprendre. Son environnement didactique catégorise les paramètres pertinents du processus d’apprentissage et fournit des outils et des ressources innovants pour les enseignants et les médiateurs.

Ses innovations pour une «autre » école ont dénoncé certains tabous qui bloquent l’évolution de cette institution. Elles ont conduit à :
- revoir les programmes pour les centrer sur l’essentiel pour un jeune d’aujourd’hui en entretenant le désir d’apprendre,
- personnaliser les parcours par chaque enfant ou adolescent,
- revoir l’emploi du temps autour de dispositifs très variés,
- faire des élèves des « auteurs » de leurs apprentissages,
- à évaluer les élèves de façon positive.
Les « profs » ne sont plus les héros de leur discipline, mais des spécialistes de l’élève et des référents de culture ! « Metteur en savoirs », ils interpellent les élèves, les accompagnent, leur donnent le goût d’apprendre, les conduisent à prendre du recul et à faire le point sur leurs acquis. Leur personnalité est valorisée ; ils deviennent avant tout des « repères ».
Ses innovations sont reprises pour des projets en cours pour des collèges et des lycées au Luxembourg, en Suisse, au Brésil et en… Chine. Un projet sur le primaire est en cours.

En éducation à l’environnement et au développement durable, il a été un des pionniers sur le plan international, notamment pour l’UNESCO, le PNUE et la Communauté européenne. Il a écrit en « nègre » pour l’UNESCO les recommandations de la première conférence intergouvernementale de Tbilissi (1977) et développé le premier projet pilote. Il a multiplié les innovations sur le terrain à l’école et en animations qui ont servi de bases pour plusieurs conférences internationales. Ses recherches ont porté notamment sur :

• l’analyse systémique,
• la clarification des valeurs.

Elles ont introduit la pragmatique comme démarche pour envisager les situations-problèmes complexes, formuler les problèmes, les hiérarchiser, modéliser, apporter des solutions alternatives et penser le changement.

En santé, après des innovations en matière de documents et de formations de personnels, ses travaux se sont développés dans le cadre de l’Education thérapeutique du patient d’abord avec le service d’Education thérapeutique du patient des HUG (Genève, équipes des Prof. Assal, Prof. Golay), puis pour plusieurs Hôpitaux universitaires européens et québéquois. En est résulté :

• des grilles d’analyse pour entrer dans l’univers à 5 dimensions du patient,
• un environnement didactique pour faciliter l’observance du patient et la compréhension de son corps,
• un environnement motivationnel pour accompagner et transformer le comportement.

Ces nouveaux paramètres ont contribué à renouveler la pédagogie du domaine.

En muséologie, André Giordan a contribué par ses recherches à la prise en compte des publics. Il a introduit des salles ou des parcours différenciés avec plusieurs niveaux de lecture, notamment des :

• salles pour concerner, interpeller, questionner le visiteur en amont de la visite ;
• salles ou des sites pour « en savoir plus », y compris des réserves visitables ou pour s’engager en aval.

Avec l’accompagnement de scénographes pertinents, ses recherches ont conduit à repenser la conception des musées, des lieux de savoirs ou des expositions, au Museum du Luxembourg, au Centre européen de paléontologie, à la Cité des enfants, à l’Alimentarium de Vevey, à la Cité des Sciences et de l’Industrie, au centre Pompidou, au Musée océanographique de Monaco, au MuCEM,...

Pour les entreprises, les collectivités et les ONG, ses recherches sur l’apprendre et la complexité, ont débouché sur une « approche apprenante » et une « démarche physionique » ; elle fournissent de la « matière à penser » (modèles, process,..) pour améliorer la communication (interne et externe), les capteurs, la mise en mémoire ou la veille stratégique d’une organisation complexe.

Concepts initiés par André Giordan

Concepts initiés par André Giordan

Apports de recherches développées par André Giordan au LDES
(flyer réalisé à l’occasion des 30 ans du LDES en 2010)