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Compléments biographiques concernant la muséologie
Sur le plan muséologique, André Giordan a d’abord effectué nombre d’évaluations sur des expositions et des produits culturels scientifiques dans le cadre d’un Livre blanc Jeunes-sciences à la demande des Ministères français de l’éducation, de la Culture ou de la Recherche (1988), publié dans: Giordan, A., Souchon, C., Les jeunes et la culture scientifique et technique : une étude multidimensionnelle, Culture Technique 80, 1989.
Ces évaluations ont continué pour différentes institutions (Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, de Bruxelles, Musée de l’Homme, Palais de la Découverte, Alimentarium de Vevey, Exposciences, Electrobroc, Microcosm Cern). A cette fin, il a développé des outils d’évaluation et de conception d’expositions et de musées publiés dans :
- Giordan, A., Souchon C. et Cantor M., Evaluer pour innover, Z'Editions, 1994
- Giordan,A., Guichard J et F, Des idées pour apprendre, Delagrave, Nlle édition 2002
Ces outils ont servi de point de départ pour l’organisation des Colloques Evaluation (1987), Culture scientifique d’entreprise (1993), Musée et médias (1996) à Genève, ainsi que pour de nombreuses formations de muséologues, de conservateurs, de médiateurs et de journalistes en Europe, au Mexique, au Vénézuela, en Argentine et en Chine.
- Giordan, A., Rasse, P. et Girault, Y. La communication scientifique d'entreprise, Z'éditions, 1994
- Giordan A. (sous la dir.), Musées & [et] médias : pour une culture scientifique et technique des citoyens, Georg,1996
Par la suite, André Giordan a travaillé avec son équipe pour développer de nouvelles approches muséologiques, à l’origine de l’Inventorium, puis de la Cité des Enfants de Cité des sciences et de l’Industrie de la Villette (1990-1992). Il a notamment été à l’origine des Classes dites « Villette » et des formations de médiateurs. Il a été consultant pour les expositions Education à l’envionnement, Centre Georges Pompidou (1979), Microcosm du CERN, Alimentarium enfants Vevey. Parallèlement, il a mis au point de nouvelles façons de concevoir les interfaces (Identité, Corps humain ou Fourmilière, Cité des Enfants, 2000) en travaillant la lisibilité et la compréhension sur les publics.
Il a également été conseiller scientifique et muséologue de plusieurs expositions (dont Désir d’apprendre, Explora (1999), Cité des sciences et de l’Industrie, Requin : au delà du malentendus, Musée océanographique de Monaco (2013), consultant sur de multiples projets (Expo 2001 Suisse, Museum Paris, Biodome Montréal Québec, Musée d’Histoire des Sciences de Genève, Musée de Sciences Naturelle de Shanghai, Musée d’Ethnographie de Genève, Jardin des Sciences, Musée des Cultures du Monde de Lyon, Musée olympique de Lausanne), membre de Conseil d’administration (Palais de la Découverte) ou membre de jury (Mesuroscope, Cité du corps..).
Il a été directeur de plusieurs thèses sur le sujet :
Yves Girault, Contribution à l’étude de la bande dessinée comme outil de vulgarisation, Université de Paris VII, 23 juin 1989
Jack Guichard, Diagnostic didactique pour la production d’un objet muséologique, 1990
Daniel Raichvarg, Quatre cent années de diffusion de la science par le spectacle 1580-1980. Formes, objectifs, moyens, Université de Paris VII, 1990,
Oberlin-Perittaz Anne, Le public au centre de l’exposition scientifique, 22 janvier 97
Hervé Platteaux, Quels outils de navigation pour les CD-ROMs de vulgarisation ? 4 juillet 1999
Francine Pellaud, L’utilisation des conceptions du public lors de la diffusion d’un concept complexe, celui de développement durable, dans le cadre d’un projet en muséologie 28 juin 2000.
Mariana Sanmartino, Faire face à la maladie de Chagas en partant des conceptions des populations concernées. mars 2006
Il est actuellement membre du Conseil d’orientation de la Cité du corps humain de Montpellier.
Ses projets les plus originaux furent :
- les outils et les ressources mises au point pour la formation des conservateurs et des médiateurs,
- le nouveau concept du Museum des Sciences du Luxembourg avec l’équipe de scénographes de Repérages qui proposait des salles différenciées intitulées : « espace de concernation, compréhension et « savoir plus », différents niveaux de lecture, une des premières bases numériques accessibles au grand public et des réserves visitables. » ;
- les parcours différenciés du futur Parc Européen de Paléontologie de Gannat ;
- ses propositions de “Mini Lieux de savoirs” (Coolos et MiniU) qui se sont tenus à l’occasion de nombre d’évènements à Genève et
- l’exposition Méditerranée, splendide, fragile, vivante (2010) où André Giordan fut commissaire invité. Il s’agissait d’informer les visiteurs sur la biodiversité menacée de cette mer, quatre problèmes furent mis en avant et traités :
- la disparition du thon rouge,
- la prolifération des méduses,
- l’acidification de la mer et
- les espèces venues d’ailleurs.
Cette fois, l’espace était découpé en 3 parties intitulées « interpellation, compréhension et engagement ». L’interpellation du visiteur souhaitait « jouer » non pas sur la cognition, mais sur l’émotion. Il avait été fait appel à un artiste de renommée internationale, Huang Yong Ping, qui, à travers une immense maquette mi-pieuvre, mi-seiche, créait surprise et émerveillement.
Par ailleurs, André Giordan a été médiateur culturel dans l’équipe Adeline Rispal Studio pour l’exposition permanente du MUCEM (2013). Son équipe est arrivée deuxième au sein de Repérages pour le Mémorial du World Trade Center de New York. Enfin il vient d’être nommé consultant du maitre d’ouvrage pour la Cité du corps humain de Montpellier et pour les Maisons Versel et Pasteur (Arbois) pour l’Académie des sciences. |