Avec le développement d’Internet, média par excellence du 21ème siècle, naît une nouvelle forme d’investigation, le wikileak ou encore le data journalisme. Le but est de regrouper les multiples informations à disposition, éventuellement en les volant ( !), soit pour faire émerger des données spécifiques, ignorées du grand public ou soit pour les compacter sous forme de graphes ou de cartes (voir exemples ci-après). Exemple 1. Deux cent cinquante mille télégrammes diplomatiques venus du département d'Etat et de 270 ambassades et consulats américains dans le monde ont été analysées par cinq journaux : The New York Times, The Guardian, Der Spiegel, El Pais et Le Monde et rendus publics. De nombreuse révélations sur la politique américaine et les liens qu’elle entretient ont pu ainsi être rendus public. Exemple 2 . Le Guardian a mis à l’oeuvre toutes ses compétences en matière de journalisme de données pour clarifier les rapports de terrain de l’armée américaine en Afganistan. A partir des 92.000 entrées. une base de données destinée à permettre des recherches par mot-clé a été élaborée. A partir de celles-ci, 3 cartes on été dressées concernant l’usage des engins explosifs artisanaux, les morts et les blessés lors de ce type d’attaques au fil du temps et l’emplacement de ce type d’attaques par région En France, un site valorise beaucoup ce type d’investigations : Mediapart. Des outils informatiques ont ainsi été construits à cet effet pour compacter et manipuler les données et ainsi faire émerger des faits. Le plus connus actuellement est Yahoo! Pipes, largement utilisé en économie. En matière de cartes, Google maps propose un outil équivalent. Le document ci-après localise les diverses manifestations et évènements en France de l’automne 2010, en rapport avec la question des retraites. De telles pratiques sont actuellement transférarables dans l’enseignement. Dans nos pratiques, nous avons fait travailler des étudiants et des l’élèves sur les bases de données génétiques. Dans le cade des Travaux personnalisées, des élèves ont fait des travaux équivalents en matière de développement durable ou de développements d’épidémie. L’illusion est cependant toujours présente et s’analyse dans les forces et faiblesses de ces nouveaux outils : 2. L’investigation scientifiqueQuand on aborde l’investigation scientifique au sens strict, il serait préférable d’abord de parler de financement. 90% du temps d’un chercheur est consacré à une quête de crédits ! Les 10% restants sont principalement dévolus à la « littérature » c’est-à-dire à la constitution du corpus (tout ce qui peut être trouvé sur le sujet, la matière). La partie expérimentale, proprement dite, largement valorisée dans l’enseignement est donc très réduite. Ensuite la façon dont la recherche est publiée peut créer une idée très erronée chez les non-spécialistes. En effet, les recherches sont publiées selon un rituel immuable dans la plupart des revues. Après le résumé, généralement dans deux langues et les mots-clefs, on note : « - Introduction Dans la réalité de la pratique du laboratoire, il n’est jamais procédé de la sorte… Pour dénoncer cette irréalité, un écrivain, Georges Perec, s’est amusé à présenter une étude fictive, plutôt délirante : les effets du lancement d’une tomate sur une cantatrice. Elle « ressemble » en tout point à une publication de recherche dite « sérieuse », or tout est inventé. Façon d’interpeller la force de l’apparence (forme) au détriment du fond ! Il importe de dénoncer cette prépondérance de l’investigation. En effet en sciences, on n’expérimente pas sans avoir élaboré un corpus très serré qui balise le domaine et trace la problématique. C’est dans le cadre de cet ensemble de données, et des théories ou principes sous-jacents qu’il recoupe, que les hypothèses sont formulées et les démarches expérimentales sont mises en place. Autre illusion : on continue dans les diverses branches des sciences ou en médecine à faire varier un seul paramètre à la fois, « le tout restant égal par ailleurs ». Pourtant sur des questions complexes d’obésité ou d’éducation à l’obésité, cette pratique peut paraître assez frustres. L’analyse systémique, c’est-à-dire une investigation qui « travaille » sur les liens ou sur les multiples interactions s’avérerait plus pertinente. Ce type de démarche fait surgir un ensemble de données plus riche que ce soit en matière de santé ou de développement durable. Autre illusion de l’investigation scientifique, l’approche par corrélation. Une corrélation entre le volume de pluie et le débit d’un ruisseau semble plausible. Mais qu’en est-il entre le nombre d’ascenseurs et le nombre de divorces ou la diminution des naissances en Alsace et la diminution du nombre des naissances ! Dans le premier cas, on peut construire un enchainement qui conduit de la pluie à l’écoulement du ruisseau. Un modèle « qualitatif » peut être produit, on peut même le rendre prédictif. Dans le second cas, on ne voit pas très bien quel peut être le lien entre les deux phénomènes. Dans le troisième, on ne peut manquer de faire la relation avec le mythe dont on use parfois pour expliquer la naissance aux enfants ! Dans ces deux derniers cas, la corrélation incite à penser qu’il existe une relation et à le rechercher alors qu’il s’agit en fait d’une simple coïncidence. A travers ces deux derniers exemples extrêmes, il est permis d’esquisser les limites de l’investigation statistique. Mais qu’en est il des statistiques en médecine où l’on met en évidence l’effet du tabac sur le cancer du poumon. Ce point ne fait plus débat de puis longtemps. Mais qu’en est-il des téléphones portables ou même de l’usage alimentaire des oranges. Quelles investigations complémentaires mettre en place pour corroborer une telle hypothèse. En tout la corrélation seule trop souvent employée et médiatisée ne suffit pas. Il est encore une question peu soulevée, celle des unités envisagées. Un événement comme celui de Fukushima, pose la question des unités liées à la radioactivité. Elles sont nombreuses : chacune ayant un intérêt spécifique. Sait-on toujours de quoi il est question. Au niveau médiation, la confusion est complète et parfois entretenue. Au niveau de la recherche, l’objectivité est en permanence à discuter. Par exemple, le Millisilvert –issu du sievert (symbole: Sv)- vise à évaluer l'impact biologique d'une exposition à des rayonnements ionisants. Ces deux facteurs de pondérations sont prescrits par la Commission internationale de protection radiologique (ICRP). Parmi les multiples autres questions à poser relatives aux investigations (6), reste encore celle de comment poser les problèmes pour passer à l’action ; c’est le défi permanent de la recherche face à la complexité. Il faut accepter les tâtonnements, les revirements, les erreurs (le plus dur pour tout chercheur), les remises en cause, les évidences trompeuses, les modèles pré-établis, le jargon scientifique, les cadres et présentations illusoires. Poser le problème est bien plus délicat que de le résoudre. De plus dans une situation, ce n’est pas un seul problème qui est en jeu mais un ensemble. Il s’agit de mettre en place une démarche complexe, appelée « pragmatique » (Giordan, Souchon ; Giordan 2010). Elle comporte plusieurs phases. La pragmatique est une approche qui tente d'apporter des solutions ou du moins des optimums à des situations qui posent problème. Elle doit conduire à bien poser chaque problème, du moins tenter de le formuler pour donner prise à une ou plusieurs investigations. En termes plus simples, il s'agit de voir pour chacun d'eux de quoi il retourne. Cela nécessite de distinguer l'essentiel de l'occasionnel, d'envisager les différentes dimensions de la situation et préciser les enjeux. Ensuite l'investigation proprement dite peut commencer, les causes principales et secondaires sont à rechercher. Nous savons qu'elles sont multiples et en rétroaction. Il faut alors les hiérarchiser, mettre en avant leurs interrelations et les structurer dans le cadre d'un système à préciser (le lieu, la ville, la région, la biosphère, etc.). Cette pragmatique doit se concevoir d'entrée comme une forme de pensée qui intègre l'action, notamment par la recherche de solutions, du moins d'optimums sur le court et le moyen terme. Dans tous les cas, il s'agit d'avancer non pas vers une solution idéale qui serait utopique, mais d'envisager des prévisions ou des possibles. Les obstacles aux changements sont également à identifier. Les entraves sont toujours sous-estimées : avantages acquis, habitudes de vie, gestion administrative, réglementations de tout ordre, habitudes ou peur du changement, etc. Une recherche de nouvelles compensations satisfaisantes pour préserver les intérêts particuliers afin de faire accepter les changements est à inclure. Plusieurs scénarios peuvent être conçus en parallèle, chacun étant élaboré à partir de valeurs différentes. Les données, les règles du jeu évoluent de jour en jour. L'important est la régulation des problèmes plus que la réponse qui ne peut être que conjoncturelle. Ceci implique sur le plan pratique une série de phases successives mutuellement régulées : 3. L’investigation en éducation scientifiqueEn matière d’enseignement de l’investigation scientifique, OHERIC –comme indiqué en introduction- reste encore très présent aujourd’hui dans l’enseignement. Dans nombre de formations et d’animations, il reste présenté comme la « bonne » méthode pour une démarche scientifique. Plusieurs sites le valorisent également comme panacée. Cette démarche provient sans nul doute du livre de Claude Bernard, 1865, intitulé Principes de médecine expérimentale. Ce physiologiste très célèbre pour ses recherches de physiologie, mais également pour son écrit sur la démarche expérimentale. « Le savant complet est celui qui embrasse à la fois la théorie et la pratique expérimentale. Claude Bernard ne propose pas directement ce sigle, mais les descriptions de son livre présente la démarche ainsi :
Claude Bernard était un scientifique méticuleux ; il notait toutes ses investigations au jour et le jour. En travaillant sur ses notes et cahiers de laboratoire, un historien des sciences, tout aussi méticuleux, Mirko Grmek (1973) (7) a pu démontré qu’en réalité ce physiologiste n’avait jamais travaillé ainsi. De plus, l’enseignant limite généralement l’approche à une seule hypothèse, celle vers laquelle l’enseignant s’est préparé, par un tri souvent sélectif des idées potentielles des élèves. Une seule expérience dite « cruciale » est seulement envisagée pour « vérifier » l’hypothèse (8). Le tâtonnement très formateur est le plus fréquemment éludé ou limité pour cause de temps et de programme à boucler. De même que les voies divergentes sont évacuées sans qu’elles soient forcément justifiées, toujours pour les mêmes raisons... Depuis nos travaux, de nouvelles recherches didactiques ont conduit à de nouvelles approches, chacune est repérable par un sigle spécifique. Toutefois la plupart d’entre elles restent largement dans une succession linéale : (André Giordan 1980) Les interactions seront à nouveau présente chez Planète Sciences (2005), ensuite l’approche DiPHTeRIC d’Yves Cariou (2007) les multiplie. En fait quand une étude épistémologique à partir du terrain –le laboratoire- est entreprise, il apparaît que tout est autre. Une investigation expérimentale est toujours une tentative de réponse. Le chercheur est face à quelque chose qui l'intrigue, qui l’interpelle ou le préoccupe. Il constate un décalage entre le réel, du moins tel qu’il le perçoit, et l’idée qu’il s’en fait. La situation devient insatisfaisante, voire frustrante ; il a envie d’en savoir plus ou d’en comprendre les causes. Pour répondre à cette interrogation, le chercheur avance des supputations. Ce sont les traditionnelles explications. Dans une démarche expérimentale, ces propositions prennent un statut différent. Le scientifique suspend ses affirmations le temps “de les corroborer”. “Pour savoir si la vasopressine agit bien sur la rétention d’eau dans le corps, j’enlève l’hypophyse ; si l’hypothèse est pertinente, les pertes d’eau doivent être augmentées...”. Cette phase d’expérimentation demande toujours un protocole précis : le chercheur décrit le matériel et les produits utilisés, il indique une à une les étapes de sa démarche ou encore le dispositif technique approprié. Un ou plusieurs “témoins” sont nécessaires afin de faire des comparaisons fondées. Il faut ajouter qu’une seule expérience n’est jamais prouvant, il faut pouvoir la reproduire à l’identique de nombreuses fois. Mais en rester là serait encore une voie mystificatrice, le chercheur ne fait pas que des expériences. Les trois-quarts de son temps, il fait en amont ce qu’on appelle de la “littérature”. Il se documente au préalable, il repère tout ce qu’il existe comme articles sur le sujet ou pouvant éclairer la question de recherche. En fait, toutes ses investigations se situent dans un cadre, souvent très rigide, constituée par les théories et les concepts en cours -presque nous pourrions dire à la mode !- Sa marge de liberté est souvent très bridée, sauf quand quelques fois il apparaît un changement de paradigme. Le chercheur « regarde » alors les données et les faits expérimentaux autrement, ce qui peut le conduire à d’autres interprétations. En fait la partie expérimentale n’est que la face visible d’un iceberg : le cadre scientifique constituée par les théories et les concepts qui font consensus. Cette phase émergée constitue un « jeu à trois » -questions, hypothèses, expériences- en interactions multiples et à envisager dans l’espace-temps… L’investigation scientifique : un « Jeu à trois » Les questions, les hypothèses, les expériences s’affinent successivement en fonction des résultats obtenus. Des « fausses pistes » sont délaissées, d’autres surgissent ; des liens sont parfois tissés. Tout est reconstruit en permanence. La question est souvent reformulée en fonction des résultats donnés par l’expérience, qui elle-même a été interprétée en fonction du corpus scientifique en vigueur. Dans ce contexte, l’expérience mise en avant dans la publication pour faire « foi » peut être comparée à la butte qu’il faut s’emparer dans une stratégie militaire. Elle est choisie parce qu’elle a de fortes chances de convaincre ; les autres peuvent être même gommées…
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Couverture de Sénébier, l’Art d’observer et de faire des expériences
Dans ce domaine, il est utile de comparer les différents types d’investigations scientifiques. De part leur objet, les investigations différent suivant les domaines. On n’expérimenta pas de façon identique en astronomie et en physique des particules, en physiologie et en génétique, en écologie et en chimie. Chaque branche a des rituels spécifiques, tout en jonglant avec différents outils ci-après :
Les différents outils des investigations scientifiques
En parallèle, il importe de comparer toujours sur un plan épistémologique les investigations scientifiques aux autres formes d’investigations (voie partie 1). Rares sont les universités qui développent ces approches dans la formation des enseignants… et même des chercheurs. Ces deniers sont pour la plupart démunis sur ce plan, ils deviennent même aujourd’hui des supertechniciens dans la mesure où pour des raisons de rentabilité de la recherche on ne les laisse plus expérimenter dans un cadre étroit pour produire des résultats très rapidement.
Sur le plan pratique, une telle formation demande des outils et des ressources (11). En terme d’outils, des fiches de reférenciels de compétences sont toujours les bienvenues pour préciser les objectifs à faire atteindre aux élèves. A titre d’exemples, ci-après est présentée :
Attitudes
avoir le désir de se poser des questions (curiosité);
avoir confiance en soi;
être critique (esprit critique);
être créatif (imagination créatrice)
imaginer une hypothèse
imager un dispositif d’expérience
avoir envie de chercher par soi-même;
avoir envie de communiquer, accepter de se confronter.
Démarches
- savoir se questionner
- savoir entreprendre une activité pour répondre à ses propres questions, à celles de ses camarades ou de l’animateur
- savoir énoncer sa propre formulation du problème,
- savoir rechercher une relation causale (savoir établir une corrélation ou un système causal),
- savoir formuler plusieurs hypothèses,
- savoir faire un corpus documentaire,
- savoir repérer une grandeur,
- savoir imaginer un dispositif expérimental,
- savoir rechercher des indicateurs,
- savoir envisager les causes d’erreurs,
- savoir mettre au point un test,
- savoir observer,
- savoir faire des mesures,
- savoir enquêter,
- savoir lire des résultats d’une expérience,
- savoir traduire les résultats sous forme d’un graphe,
- savoir argumenter,
- savoir discuter les apports de son expérimentation et la comparer avec celles d’autres
- savoir accueillir ou élaborer un modèle,
- savoir mobiliser une hypothèse corroborée (ou un modèle) dans d’autres situations,
- savoir reconnaître les limites d’une hypothèse,..
Des fiches de progressions sont également utiles pour situer les élèves dans leur évolution, repérer les obstacles sur lesquels ils butent ou évaluer leur niveau.
Approche de l'expérimentation
NIVEAU 1 : L'élève accepte tels quels les événements qui se produisent sans en chercher la cause.
ou bien il suggère une raison sans rapport avec ce qui se passe et qu'il ne justifie pas. Il reste au stade de la croyance.
NIVEAU 2 : Il cherche une cause naturelle aux événements, en proposant un fait qu'il a tiré de l'événement, mais sans tenter de le justifier.
NIVEAU 3 : Il recherche la cause naturelle d'un événement, en essayant d'analyser l'événement et cherche à justifier par tâtonnement.
NIVEAU 4 : Il recherche la cause naturelle d'un événement
et cherche à l'infirmer en proposant des justifications
Provenant d'observations et d'analyses d'informations ou
en proposant une méthodologie expérimentale.
En matière d’investigation, les obstacles au changement d’enseignement sont largement « dans nos têtes ». Le poids des habitudes renforcées par un manque de formation de qualité font que les « choses » restent en l’état et se reproduisent à l’identique. C’est une question de formation, c’est également une question de recherche. Les approches épistémologiques demeurent actuellement encore peu nombreuses en la matière et pour celles qui existent très limitées.
De surcroît, il s’agit d’interroger nos paradigmes, ceux de la recherche qui valorisent les présentations standardisées, ceux de l’enseignement. Dans ce dernier cas, la tradition cartésienne française favorisent une cohérence logique de type classique ; elle débouche sur la recherche de la « bonne » méthode. Or en matière d’investigation, celle-ci ne peut exister. Chaque investigation est fortement liée aux questions à traiter et aux méthodologies à disposition. L’approche cartésienne, de réduction de la complexité à des composants élémentaires n’est adaptée à l'enseignement des systèmes stables constitués par un nombre limité d'éléments en interactions linéaires. Elle ne convient pas pour aborder un certain niveau de complexité, d'incertitude et possibilité logique émergente, comme fonctionne tous processus d’apprentissage. Pour rendre compte de cette complexité, une systémique d’action s’impose…
1. A Giordan, 1976, Rien ne sert de courir, il faut partir à point, Thèse Univesité de ParisV-Paris VII. Publié dans A Giordan, 1978, Une pédagogie pour les sciences expérimentales, Centurion,
2. A Giordan, 1978, Quelle éducation scientifique pour qu’elle société ?PUF, 1978
3. Dans ce même livre, Gabriel Gohau qualifiait ces pratiques de « bi-dogmatique ».
4. http://www.linternaute.com/science-et-nous/dossiers/06/police-scientifique.html
http://www.gazettelabo/lapolicescientifique
http://www.didier-pol.net/1poli-sc.htm
http://www.ens-lyon.fr/RELIE/PCR/principe/anim/presentation.htm
http://www.scribd.com/doc/14354/la-police-scientifique-23
http://lumino.iquebec.com/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Luminol http://www.inps.interieur.gouv.fr/
http://www.citesciences.fr/lexique/definition1.php?lang=fr&set_idexpo=25&idmot=335&rech_lettre=A http://fr.wikipedia.org/wiki/Balistique
5. Les tests ADN eurent des difficultés à s’implanter, la génétique n’ayant pas bonne presse suite au Nazisme. Acceptés en 1998, ils supplantèrent dans nombre affaires criminelles, les aveux ou les témoignages. Malgré le « poids » d’un argument scientifique, ces seules données ne peuvent faire autorité. Elles sont à relativiser par rapport au contexte. En matière de viol, le test ADN peut confirmer l’acte sexuel. Il ne peut assurer s’il y a viol ou consentement.
6. La question des catégories pose également problème par exemple. Dans chacune des investigations en sociologie, des catégories sont définies ; elles peuvent entrainer des résultats et certaines interprétations biaisés. Certaines personnes de l’échantillon peuvent appartenir à plusieurs catégories, par exemple un retraité de la fonction publique qui travaille dans le privé d’où un statut mixte de retraité/salarié non répertorié.
7. Mirko Grmek, Raisonnement expérimental et recherches toxicologiques chez Claude Bernard (1973)
8. Aucune expérience ne peut vérifier une hypothèse, tout au plus peut-elle la corroborer tant qu’elle n’est pas infirmée.
9. Ces moments d’écriture sont également formateurs pour les jeunes... Ils les conduisent à prendre du recul et à argumenter…
10. De plus en plus souvent, le chercheur publie des pre-prints. Les prépublications (en français) sont des articles qui n’ont pas été vérifiés par les pairs (comité scientifique ou comité de lecture). Il peut s'agir tout aussi bien de communication de congrès, thèse, articles, habilitation à diriger des recherches, chapitre d’ouvrage, actes de colloques, publications dans des revues scientifiques sans comités de lecture, etc. On parle également de littérature grise.
11. Les ressources ne sont traitées ici, voir la présentation de Gérard de Vecchi ou les livres suivants :
ML. Cantor et A. Giordan, Les sciences à l'école maternelle, Delagrave, Nlle édition 2002
A. Giordan, Une didactique pour les sciences expérimentales, Belin, 1999
G. De Vecchi et A. Giordan, L'enseignement scientifique,Comment faire pour que "ça marche"?, Delagrave, Nlle édition augmentée 2002
A. Giordan, J et F Guichard, Des idées pour apprendre, Delagrave, Nlle édition 2002
A. Giordan, F.Pellaud, et coll, Apprendre les sciences, Delagrave 2008 ,
12. Des fiches sur les phases d’une investigation systémique et d’une pragmatique peuvent être également fournie.